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dialogues avec l'ange

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dialogues avec l'ange

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   Gitta Mallasz, sur la transmission

La position de Gitta Mallasz sur les conférences ou groupes autour de Dialogues avec l'Ange


Gitta Mallasz a placé en exergue de tous ses livres (DA, DV, DESP, DSI, PDHA) cette phrase d’avertissement :

 Exergue des Dialogues avec l'ange

Consciente du trouble que sa mise en garde pouvait causer, elle précise dans le codicille de son testament (PDHA, p.156) :

« Est-ce que cela veut dire qu'il est désormais interdit de se réunir pour parler des Dialogues ?
Bien sûr que non !
Au contraire, cela peut être un grand enrichissement.
Mais tout est gâté si quelqu'un y joue au maître – une habitude prétentieuse !
ou si quelqu'un compare les Dialogues avec d'autres enseignements – une habitude mentale stérilisante !
Par contre, tout est vivifié si quelqu'un lit à haute voix la parole des Anges, ou si quelqu'un communique sa joie nourrie des Dialogues, et les enseignements qu'il a pu en tirer pour lui-même. »

Un chemin personnel

Les livres qu'elle a signés comme auteur (et non comme scribe) étaient pour Gitta Mallasz des témoignages personnels. A plusieurs reprises, elle a écrit et déclaré qu'ils n'étaient pas des livres explicatifs.    

« Loin de moi de vouloir expliquer cet enseignement », affirme-t-elle dans Les dialogues tels que je les ai vécus (DV, p.9).

Le titre donné à ce premier livre indique sans équivoque qu'il s'agit là d'un témoignage tout à fait personnel, issu de sa compréhension individuelle, en résonance avec son chemin de vie. Certes l'adjectif « explicatif » apparaît dans le troisième volume des témoignages, mais il est entre guillemets, indiquant par là qu'elle reprend une citation d'autrui  (DSI, p.90). Dans son testament qui figure dans le dernier livre-témoignage (PDHA, p.153), elle conclut sa première clause ainsi :

« Donc Dialogues avec l'ange ne peut être ni enseigné, ni expliqué, ni comparé, ni disséqué, ni généralisé. »

Gitta Mallasz n'a cessé d'insister sur le fait que chacun reçoit les messages des Dialogues avec l'ange selon ce qu'il est, avec sa réceptivité, sa maturité, son évolution personnelle ; donc que ceux-ci étaient accueillis d'une façon toujours différente, unique, selon le vécu et la soif de chacun. Pour elle, le sens des Dialogues avec l'ange est inépuisable, parce qu'il se renouvelle pour chaque lecteur qui s'approche du texte avec le cœur ouvert. Ainsi chaque lecture peut devenir un acte créateur qui implique l'être entier et change sa manière de vivre. Elle considérait une approche purement mentale ou intellectuelle comme tout à fait stérile. Seul le cœur « peut donner le don de la vision intuitive ». « C’est au moment où je les vis que les paroles de l’Ange deviennent mes paroles, pas au moment où je les comprends ». (SFDA, p.8). Elle a maintes fois expliqué que sa propre compréhension n'avait cessé de changer et d'évoluer tout au long de sa vie, qu'il s'agissait là d'une aventure pleine de découvertes insoupçonnées, toujours nouvelles et toujours plus profondes.

Gitta Mallasz reconnaissait donc à chacun la liberté d'une compréhension ou interprétation personnelle – à condition qu'elle ne s'impose pas à autrui.

Le manque, source du développement spirituel

Elle considérait comme très importants les entretiens qui parlent du manque, « notre manque essentiel ». Pour s'expliquer, elle évoquait l'image du verre vide. La soif qui habite l’homme est attisée par ses questions, ses questions brûlantes. Seul l’ange peut apaiser cette soif (à condition que les questions soient posées, avec ouverture et sans a priori). Il est donc essentiel de respecter les questions d'autrui sans vouloir donner des réponses et ainsi intervenir dans un processus toujours unique. Gitta Mallasz insistait sur le fait que cet accomplissement ne peut survenir que dans le secret et l'intimité de l'être, au plus profond d'une relation individuelle (DV, p.89).

Elle a souvent expliqué qu'elle et ses trois amis devaient toujours parcourir un bout de chemin, se livrer à leurs propres recherches indépendantes, pour appréhender plus profondément encore les richesses du message. Ils ne recevaient toujours que la moitié d'une réponse, et le parcours qu'ils accomplissaient seuls était essentiel pour leur développement spirituel (DV, p.48 ; DESP, p.84).

Gitta Mallasz se déclarait donc fermement opposée à ce que quiconque fasse une exégèse ou se livre à une quelconque explication auprès d'un tiers : « imposer sa compréhension ou sa vérité devient du prosélytisme (...) », a-t-elle écrit plus d'une fois (DESP, p.80). Elle allait jusqu'à mettre en garde ses propres lecteurs contre elle-même, leur recommandant de ne pas trop se laisser convaincre. Elle ne cessait de dire qu'elle ne se voyait pas du tout comme un maître et qu'elle n'avait aucun disciple. Avec toute son intégrité et sa sincérité elle affirmait que « l'intimité de la rencontre personnelle avec son maître intérieur, sa moitié de lumière, son propre guide, est sacrée et que nul n'a le droit de s'en mêler. » (W, p. 99). Elle accordait le plus grand respect à l'intimité d'un contact toujours unique.

En conséquence, elle n'acceptait les groupes de réflexion que dans la mesure où chacun avait la « même autorité de compréhension », que si personne ne présidait, ou ne se targuait d'avoir une expertise ou une approche plus fine des textes que les autres. Pour elle, seul un échange tout à fait égalitaire, un partage de la lecture pouvait justifier de telles réunions.

Cette position était basée sur un  aspect constitutif et fondamental de l'enseignement reçu – c'est pourquoi il lui tenait si à cœur qu'elle soit respectée.

 

Sources

  • (DA) Dialogues avec l'ange. Édition intégrale, Aubier, Paris, 1990
  • (DV) Gitta Mallasz, Les dialogues tels que je les ai vécus, Aubier, Paris, 1984
  • (DESP) Gitta Mallasz, Les dialogues, ou l'enfant né sans parents, Aubier, Paris, 1986
  • (W) Gitta Mallasz, Weltenmorgen, Daimon Verlag, Einsiedeln, 1986
  • (DSI) Gitta Mallasz, Les dialogues, ou le saut dans l'inconnu, Aubier, Paris, 1988
  • (PDHA) Gitta Mallasz, Petits dialogues d'hier et d'aujourd'hui, Aubier, Paris, 1991
  • (SFDA) Henri Blanquart, La spiritualité fondamentale dans les Dialogues avec l’ange, préface de Gitta Mallasz, Le Léopard d’or, 1995 (première édition en 1988)